A mi hermano Toni Hernández y a Tusón, grandes lingüistas con pasión poética.
A Nadine, por pedirme que le enviara los poemas sobre el vino que recité en la Cena a Ciegas con Venus.
[Imagen: OMAR KHAYYAM goza de la escritura, el vino y el amor. ]
Una metáfora
creativa nace normalmente a causa de una necesidad comunicativa del
hablante que cree tener algo nuevo que decir, sea porque se trate de
una realidad nueva o porque se crea haber entendido una realidad ya
conocida de manera distinta a como se veía haciendo habitualmente.
Chamizo Domínguez, Metáfora y conocimiento
1. ¿Qué sería de la poesía de la vida sin metáforas?
¿Cómo se describe el sabor del placer? Esta cuestión nos remite al
ámbito de la literatura. Hemos seleccionado un corpus
de poemas - de Omar Khayyam, Charles Baudelaire, Miguel Hernández,
Pablo Neruda y José Hierro- con la finalidad de ilustrar la
metáfora literaria en la descripción del vino y mostrar sus
principales similitudes y diferencias respecto a la metáfora
fosilizada.
En primer lugar, en la "Oda al vino" de Omar Khayyam, el mercader equipara al vino a un elixir sagrado que proporciona "poder, riqueza, sueños y amor", sin obviar una explícita alusión religiosa ("Dios cuando bendijo el agua la transformó en vino").
"Oda
al vino"- Omar Khayyam
"¿Por qué vendes tu vino,
mercader?
¿Qué pueden darte a cambio de
tu vino?
¿Dinero?...¿Y qué puede darte
el dinero?
¿Poder?...¿Pues no eres dueño
del mundo
cuando tienes en tus manos una
copa?
¿Riqueza?...¿Hay alguien más
rico que tú,
que en tu copa tienes oro,
rubíes, perlas y sueños?
¿Amor?...¿No sientes arder la
sangre en tus venas
cuando besa tus labios; no son
los besos del vino
tan dulces como los más
ardorosos de la hurí?
Pues si todo lo tienes en el
vino, dime, mercader:
¿Por qué lo vendes?"
"Porque haciendo llegar a
todos mi vino doy
poder, riqueza, sueños,
amor...;
porque cuando estrechas en tus
brazos a la amada
me recuerdas;
porque cuando quieres desear la
felicidad al amigo;
levantas tu copa;
porque dios cuando bendijo el
agua la transformó en vino
y porque cuando bendijo el vino
lo transformó en sangre...
Si te ofrezco mi vino...¡no me
llames mercader!"
A continuación, a través de los poemas incluidos en "Le vin" de Charles Baudelaire, comprobamos cómo el vino varía en función de la perspectiva desde la que es saboreado.
En "L'âme du vin" el portavoz es el propio vino personificado y se desarrollan toda una serie de metáforas antropomórficas: la copa es una cárcel ("prison de verre") y el pecho del bebedor es una dulce tumba ("sa chaude poitrine est une douce tombe"). A su vez, se califica a sí mismo de "végétale ambroisie", revistiéndose de una hiperbólica inefabilidad.
"Le
vin"- Charles
Baudelaire
"L'âme
du vin"
Un soir, l'âme du vin chantait
dans les bouteilles:
"Homme, vers toi je pousse,
ô cher déshérité,
Sous ma prison de verre et mes
cires vermeilles,
Un chant plein de lumière et de
fraternité!
Je sais combien il faut, sur la
colline en flamme
De peine, de sueur et de soleil
cuisant
Pour engendrer ma vie et pour me
donner l'âme;
Mais je ne serai point ingrat ni
malfaisant,
Car j'éprouve une joie immense
quand je tombe
Dans le gosier d'un homme usé
par ses travaux.
Et sa chaude poitrine est une
douce tombe
Où je me plais bien mieux que
dans mes froids caveaux.
Entends-tu retentir les refrains
des dimanches
Et l'espoir qui gazouille en mon
sein palpitant?
Les coudes sur la table et
retroussant tes manches,
Tu me glorifieras et tu seras
content;
J'allumerai les yeux de ta femme
ravie;
A ton fils je rendrai sa force
et ses couleurs
Et serai pour ce frêle athlète
de la vie
L'huile qui raffermit les
muscles des lutteurs.
En toi je tomberai, végétale
ambroisie,
Grain précieux jeté par
l'eternel Semeur.
Pour que de notre amour naisse
la poésie
Qui jaillira vers Dieu comme une
rare fleur!
En "Le vin des chiffonniers", el
vino se describe mediante la mitología clásica: sus efectos
sublimes en la garganta del hombre se equiparan a las aguas doradas
del Pactolo ("Le vin roule de l'or, éblouissant Pactole;/ Par
le gosier de l'homme").
"Le vin des chiffonniers"
Souvent, à la clarité rouge
d'un réverbère
Dont le vent bat la flamme et
tourmente le verre,
Au couer d'un vieux faubourg,
labyrinthe fangeux
Où l'humanité grouille en
ferments orageux,
On voir un chiffonnier qui
vient, hochant la tête,
Butant et se cognant aux murs
comme un poëte,
Et, sans prendre souci des
mouchards, ses sujets,
Épanche tout son coeur en
glorieux projets.
Il prête des serments, dicte
des lois sublimes,
Terrasse les méchants, relève
les victimes,
Et sous le firmament comme un
dais suspendu
S'enivre des splendeurs de sa
porpre vertu.
Oui, ces gens harcelés de
chagrins de ménage,
Moulus par le travail et
tourmentés par l'âge,
Éreintés et pliant sous un tas
de débris,
Vomissement confus de l'énorme
Paris,
Reviennent, parfumés d'une
odeur de futailles,
Suivis de compagnon, blanchis
dans les batailles,
Dont la moustache pend comme les
vieux drapeaux.
Les bannières, les fleurs et
les arcs triomphaux.
Se dressent devant eux,
solennelle magie!
Et dans l'étourdissante et
lumineuse orgie
Des claroirs, du soleil, des
cris et du tambour,
Ils apportent la gloire au
peuple ivre d'amour!
C'est ainsi qu'à travers
l'Humanité frivole
Le vin roule de l'or,
éblouissant Pactole;
Par le gosier de l'homme il
chante ses exploits
Et règne par ses dons ainsi que
les vrais rois.
Pour noyer la rancoeur et bercer
l'indolence
De tous ces vieux maudits qui
meurent en silence,
Dieu, touché de remords, avait
fait le sommeil;
L'Homme ajouta le Vin, fils
sacré du Soleil!
En "Le vin de l'assassin", se nos ofrece una visión necrofílica y perversa del líquido: el criminal aspira a beber tanto como pueda contener la tumba de su esposa asesinada y sueña hacer del vino un sudario ("A faire du vin un linceul").
"Le
vin de l'assassin"
Ma femme est morte, je suis
libre!
Je puis donc boire tout mon soûl
Lorsque je rentrais sans un sou
Ses cris me déchiraient la
fibre.
Autant qu'un roi je suis
heureux;
L'air est pur, le ciel
admirable...
Nous avions un été semblable
Lorsque j'en devins amoureux!
L'horrible soif qui déchire
Aurait besoin pour s'assouvir
D'autant de vin qu'en peut tenir
Son tombeau; -ce n'est pas peu
dire:
Je l'ai jetée au fond d'un
puits,
Et j'ai même poussé sur elle
Tous les pavés de la margelle.
- Je l'oublierai si je le puis!
Au nom des serments de
tendresse,
Dont rien ne peut nous délier,
Et pour nous réconcilier
Comme au beau temps de notre
ivresse,
J'implorai d'elle un
rendez-vous,
Le soir, sur une route obscure.
Elle y vint! -folle créature!
Nous sommes tous plus ou moins
fous!
Elle était encore jolie,
Quoique bien fatiguée! et moi,
Je l'aimais trop! voilà
pourquoi
Je lui dis: Sors de cette vie!
Nul ne peut me comprendre. Un
seul
Parmi ces ivrognes stupides
Songea-t-il dans ses nuits
morbides
A faire du vin un linceul? (...)
A su vez, en "Le vin du solitaire", tras una enumeración de sensaciones placenteras, se manifiesta la exquisitez de la botella personificada, en cuya barriga esconde bálsamos penetrantes destinados al poeta ("Tout cela ne vaut pas, ô bouteille profonde,/ les baumes pénétrants que ta panse féconde/ Garde au coeur du poëte pieux").
"Le
vin du solitaire"
Le regard singulier d'une femme
galante
Qui se glisse vers nous comme le
rayon blanc
Que la lune onduleuse envoie au
lac tremblant,
Quand elle y veut baignet sa
beauté nonchalante;
Le dernier sac d'écus dans les
doigts d'un joueur;
Un baiser libertin de la maigre
Adeline;
Le sons d'une musique énervante
et câline,
Semblable au crin lointain de
l'humaine douleur,
Tout cela ne vaut pas, ô
bouteille profonde,
Les baumes pénétrants que la
panse féconde
Garde au coeur altéré du poëte
pieux;
Tu lui verses l'espoir, la
jeunesse et la vie,
- Et l'orgueil, ce trésor de
toute gueuserie,
Qui nous rend triomphants et
semblables aux Dieux.
Por último, en "Le
vin des amants", el vino opera como un vehículo capaz de elevar
a los enamorados ("Partons a cheval sur le vin / Pour un ciel
féerique et divin!") y también es definido como "aile/ du
tourbillon intelligent,/ dans un délire parallèle".
"Le
vin des amants"
Aujourd'hui l'espace est
splendide!
Sans mors, sans éperons, sans
bride,
Partons à cheval sur le vin
Pour un ciel féerique et divin!
Comme deux anges que torture
Une implacable calenture,
Dans le bleu cristal du matin,
Suivons le mirage lointain!
Mollement balancés sur l'aile
Du tourbillon intelligent,
Dans un délire parallèle,
Ma soeur, côté à côté
nageant,
Nous fuirons sans repos ni
trêves
Vers le paradis de mes rêves!
En la "Oda al vino"
de Miguel Hernández, aparece la metáfora de genitivo apuesto "llave
del vino" (B de A) donde éste funciona como herramienta de
acceso a un lugar privilegiado. A continuación, el vino se define
como "sexo que atraganta/ la mano tabernera". En primera
instancia, advertimos la asimilación fálica de la botella, que
actúa como metonimia del vino; por otra parte, la mano se atraganta
como si estuviera realizando una felación. El envase, asimismo,
"sangra geometrías de madera". Esta metáfora se
caracteriza por su duplicidad: interpretamos que el vino es a la vez
sangre y resultado de un proceso de crianza realizado, probablemente,
en barricas de roble (de ahí "geometrías de madera"). Se
menciona, más adelante, la función del vino dentro del rito
católico, y después se alude a su calor físico y emocional
("Calentará como un rojo solsticio/ el hueso de mi frente")
y a su poder alquímico en la transmutación del individuo ("y
seré, con su carga, sin mi juicio, no el yo de diariamente,/ sí
otro mejor y diferente").
"Oda
al vino" - Miguel Hernández
"(...) Llave del vino, sexo
que atraganta
la mano tabernera:
grifo corriente, y no, freno que
canta
y calla, y no, y espera,
y sangra geometrías de madera.
¡Qué regalo beberlo con aroma
y calidad de higo,
sobre carácter de panal y goma,
y un cirineo amigo
buscar para el error, la duda
digo!
Líquidamente rubios,
genuflexos,
como los amarantos
y las corbatas, tornará los
sexos,
y hará doctores, ¿cuántos?,
consultores de esquinas y de
cantos.
Como si fuera el Santo
Sacramento
lo alzaré en los manteles,
o el Espíritu Santo del
tormento
en figura de mieles,
o la Transformación de los
claveles.
Calentará como un rojo
solsticio
el hueso de mi frente,
y seré, con su carga, sin mi
juicio,
no el yo de diariamente,
Pablo Neruda, en su "oda
elemental", describe el vino ateniéndose a sus colores ("de
día", "de noche", "con pies de púrpura/ o
sangre de topacio"), a un examen táctil ("suave/ como un
desordenado terciopelo") y a los efectos o sensaciones que
produce: nostalgia, ebriedad, vitalidad y sexo. En este último
punto, podemos comparar el "beso quemante/ o corazón quemado"
de Neruda con el "sexo que atraganta/ la mano tabernera" de
Miguel Hernández: efectivamente, ambas metáforas son dobles e
insisten en el vino como componente sensual.
"Oda
al vino"- Pablo Neruda
"Vino color de día,
vino color de noche,
vino con pies de púrpura
o sangre de topacio,
vino,
estrellado hijo
de la tierra,
vino, liso
como una espada de oro,
suave
como un desordenado terciopelo,
vino encaracolado
y suspendido,
amoroso,
marino,
nunca has cabido en una copa,
en un canto, en un hombre,
coral, gregario eres,
y cuando menos, mutuo.
A veces
te nutres de recuerdos
mortales,
en tu ola
vamos de tumba en tumba,
picapedrero de sepulcro helado,
y lloramos
lágrimas transitorias,
pero tu hermoso
traje de primavera
es diferente,
el corazón sube a las ramas,
el viento mueve el día,
nada queda
dentro de tu alma inmóvil.
El vino
mueve la primavera,
crece como una planta la
alegría,
caen muros,
peñascos,
se cierran los abismos,
nace el canto.
Oh tú, jarra de vino, en el
desierto
con la sabrosa que amo,
dijo el viejo poeta.
Que el cántaro de vino
al beso del amor sume su beso.
Amor mío, de pronto
tu cadera
es la curva colmada
de la copa,
tu pecho es el racimo,
la luz del alcohol tu cabellera,
las uvas tus pezones,
tu ombligo sello puro
estampado en tu vientre de
vasija,
y tu amor la cascada
de vino inextinguible,
la claridad que cae en mis
sentidos,
el esplendor terrestre de la
vida.
Pero no sólo amor,
beso quemante
o corazón quemado
eres, vino de vida, sino
amistad de los seres,
transparencia,
coro de disciplina,
abundancia de flores.
Amo sobre una mesa,
cuando se habla,
la luz de una botella
de inteligente vino.
Que lo beban,
que recuerden en cada
gota de oro
o copa de topacio
o cuchara de púrpura
que trabajó el otoño
hasta llenar de vino las vasijas
y aprenda el hombre oscuro,
en el ceremonial de su negocio,
a recordar la tierra y sus
deberes,
a propagar el cántico del
fruto.
La primera estrofa de "Vino"
de José Hierro muestra su poder taumatúrgico ("¡Qué mundos
nuevos pinta el vino!"). Conforme a la metáfora de uso, el vino
es "sangre en los toneles". A su vez, asume la condición
de pájaro que " en nuestro pecho hunde su pico" y "en
las frentes hace su nido": es decir, el vino hace estremecer a
las emociones y al intelecto. Hierro, a su vez, utiliza la sinestesia
"roja música" y la hipérbole "denso río".
Finalmente, el autor recurre a una metáfora abstracta que ensalza la
libertad, la plenitud, el calor y la luminosidad como cualidades del
vino: "viento, vida: fuego/ en que ardemos sin consumirnos".
"Vino",
Tierra sin nosotros -
José Hierro
"Puentes de yedra. Arroyos
largos
como brazos. Sol amarillo
entre las ramas despojadas.
¡Qué mundos nuevos pinta el
vino!
Deja su sangre en los toneles,
en nuestro pecho hunde su pico.
Con ramas y hojas del otoño
en las frentes hace su nido.
Si bebemos su roja música,
su caliente, su denso río,
bajo los pies vibra la selva
con tambores de sacrificio.
Nace en nosotros una fuerte
pasión de seres primitivos
y todo es viento, vida: fuego
en que ardemos sin consumirnos.
Alegría, tu rosa roja
nos inunda de ocasos tibios.
Y cuando te desvaneces
¡qué solitarios nos sentimos!
¡Qué despertar a la tristeza
sin engañosos espejismos!
Y nos reímos de nosotros,
pero no nos arrepentimos.
En "Vino de crianza", por otra parte, el vino se asimila
como una divinidad antropomórfica ("los dioses nunca mueren")
que reposa en una "cuna/ de roble o de cristal" tras haber
cumplido su labor alquímica, la transformación de los elementos
circundantes en oro.
"Vino
de crianza", Sonetos
- José Hierro
"Dejadme que repose, aquí,
en mi cuna
de roble o de cristal, estoy
cansado.
Para llegar a donde he llegado
sudé de sol a sol, de luna a
luna.
Robé la claridad sumido en una
raíz de sombra. "El robo
que he robado"
lo hice oro y sudé,
transfigurado,
por la sabiduría y la Fortuna.
Terminé mi tarea. Ahora
descansa
en la sombra mi cuerpo, en ella
amansa
el hervor jovencísimo de
antaño.
Pero los dioses nunca mueren,
juro
que respiro. Y espero: estoy
seguro
de mi resurrección al tercer
año."
2. ¿Los catadores de vino son científicos-poetas?
El
objetivo de la cata es plantear un enunciado que describa las
cualidades del vino y, por lo tanto, el catador se enfrenta con un
problema de raíz lingüística. Su vocabulario ha de aunar las
exigencias científicas con las prácticas coloquiales, considerando
que más de 200 compuestos químicos en el vino son los que
constituyen su peculiar "sabor". Definimos "sabor"
como una sensación global, no restringida a la tétrada ácido,
salado, dulce y amargo; que contiene impresiones retrolfactivas y
táctiles. Los enólogos fundamentan sus descripciones en función de
lo que denominan "polisensorialidad de la experiencia dípsica".
Dadas las evidentes limitaciones semánticas del sentido del gusto,
los sabores se entienden parcialmente en términos de los otros
dominios sensoriales. Su descripción, por lo tanto, es concebida
mediante el recurso retórico y cognoscitivo de la sinestesia.
3. ¡Atención! ¡El vino en persona! ¡Metáforas y más metáforas!
El
vocabulario enológico desvela la relevancia de la metáfora en
nuestro sistema conceptual, a pesar de que la relación entre la
metáfora y la terminología científica haya sido tradicionalmente
censurada. Lakoff y Johnson, en su obra Metáforas
de la vida cotidiana,
vinculan esa actitud con la dominancia del objetivismo en la cultura
occidental y encuentran sus raíces en la influyente obra de Platón.
Gran parte de los
tecnicismos de la enología son metáforas antropomórficas. Como
señalan Lakoff y Johnson en el mencionado libro, "acaso las
metáforas ontológicas más obvias son aquellas en las que el objeto
físico se especifica como una persona. Esto nos permite comprender
una amplia diversidad de experiencias con entidades no humanas en
términos de motivaciones, características y actividades humanas."
El proceso de envejecimiento en bota o barrica al que se somete el
vino durante al menos dos años recibe el nombre de crianza:
en función de su
vitalidad, podemos calificarlo de joven,
cuando conserva su
sabor afrutado, o muerto,
si ha perdido todas
sus cualidades. Por un lado, podemos atribuirle características
abstractas marcadas por el rasgo semántico + animado y + humano:
cabezón,
cuando éste produce dolor de cabeza;
franco,
si carece de regustos; generoso,
si dispone de una
alta graduación alcohólica; noble,
si es elaborado con
una uva selecta y equilibrado,
si sus sabores y aromas están armonizados. Por otro, en cuanto a su
constitución, un vino puede ser carnoso
si tiene buen cuerpo y produce sensación de plenitud en la boca o
robusto
si tiene un buen color y grado. Un vino espumoso, a su vez, puede ser
degollado,
cuando se le eliminan las lías formadas durante la segunda
fermentación o estar en un pupitre
(nombre del mueble en el que se sitúan las botellas durante su
evolución, homónimo al que utilizan los estudiantes durante su
formación académica). Además, un cava puede tener corona
como los reyes (así se denomina la espuma que queda en la parte
superior). Y sobre todo, los vinos lloran: llamamos lágrimas
a las gotas de aspecto oleoso que descienden por la copa cuando el
vino tiene abundantes alcoholes superiores.
Otro recurso
destacable en la denominación de los vinos es la metonimia: estos se
han clasificado tradicionalmente en función de su color - blanco,
rosado o tinto- y también es
frecuente nombrarlos según su lugar de procedencia: Rioja
o Rueda,
por ejemplo. En relación con este punto, Roman Jakobson en Lingüística
y poética establece
que hay dos clases de directrices semánticas, la metafórica,
cuyo fundamento es la semejanza, y la metonímica,
cuya base es la
contigüidad. Para el autor ambas están interrelacionadas: "la
metonimia es ligeramente metafórica y la metáfora tiene un tinte
metonímico".
Con todo, Lakoff y Johnson establecen una diferenciación entre ambos
recursos:
La metáfora es
principalmente una manera de concebir una cosa en términos de otra,
y su función primaria es la comprensión. La metonimia, por otra
parte, tiene primariamente una función referencial, es decir, nos
permite utilizar una entidad por otra.
Las metáforas
ontológicas, por otra parte, permiten conceptualizar y ordenar
nuestra experiencia sensorial mediante la referencia a objetos
físicos. Resulta interesante comprobar cómo en la evaluación
visual, olfativa, gustativa y táctil de la cata de vinos se crean
adjetivos derivados de objetos que destilan un color, perfume, sabor
o tacto determinado: color
rubí, acorchado, afrutado, amistelado, aterciopelado, avinagrado.
Por otra parte, no
debemos obviar que el vino, a pesar de ser un líquido, es descrito
en términos de un cuerpo físicamente sólido: se denomina aguja
si punza en la garganta debido a la conservación de una pequeña
parte de gas carbónico, puede ser calificado de corto
o largo,
según la persistencia de su sabor en el paladar; se denomina duro,
si es demasiado
astrigente y tánico, y picado
si resulta particularmente agrio.
El
vocabulario técnico de la cata, dada su esencia metafórica y
multisensorial, también es frecuentemente utilizado en la
publicidad y, en consecuencia, integrado dentro del lenguaje
cotidiano. Objetivismo y subjetivismo se fusionan en descripciones
técnicas y enumerativas que a su vez contienen connotaciones de
elegancia y exquisitez.
Por aquí os pasamos la estructura de una clásica ficha de cata, así como un vocabulario básico de enología:
Por aquí os pasamos la estructura de una clásica ficha de cata, así como un vocabulario básico de enología:
EXAMEN
VISUAL
(Los colores del vino)
|
|
||||||
EXAMEN
OLFATIVO
|
|
EXAMEN GUSTATIVO
|
Agraz:
Si tiene
sabor agrio, como la uva verde.
Fresco:
Cuando la
acidez total resulta ligeramente elevada.
Goloso:
Si hay
cierto predominio, muy agradable, de sabores dulces.
Abocado:
cuando
resulta moderadamente dulce.
Amargo:
en los casos
de una buena carga de polifenoles, generalmente en vinos jóvenes.
Acídulo:
con cierto
desequilibrio entre la acidez y el alcohol.
Vegetal:
si se notan
sabores "verdes", producidos por un exceso de ácido
málico.
Agrio:
cuando
predomina el ácido lácteo por una fermentación maloláctica
incorrecta.
Acerbo:
con la
acidez agresiva.
Acre:
si la acidez
volátil es algo elevada.
Acético:
con la
acidez volátil alta, más de 0'90 g/l, que recuerda el vinagre.
Picado:
con sabor
agrio por el acetato de etilo.
Cítrico:
que recuerda
la fresca acidez del limón, pomelo, etc.
Salado:
si las
sustancias minerales son abundantes.
Tánico: cuando
está bien dotado de taninos.
|
EXAMEN TÁCTIL
|
Áspero:
con exceso
de astrigencia, bien por los taninos muy crudos o por componentes
herbáceos procedentes del raspón, pepitas, etc.
Aterciopelado:
con textura
sedosa debido al abundante glicerol y a la maduración de los
taninos.
Astrigente:
si los
taninos están poco evolucionados y la acidez es alta.
Ardiente:
si la sensación producida por el alcohol es de calor o ardor.
Fluido:
Si pasa por
la boca con facilidad.
Corpulento:
si los
taninos están reforzados por el alcohol.
Delgado:
Cuando le
falta cuerpo, con poca estructura.
Cuerpo:
Cuando la estructura del vino la sentimos claramente, con peso.
Untuoso:
Si es
suficientemente glicérico y la sensación es pegajosa.
Redondo:
Cuando no se
aprecian astrigencia ni aristas porque la acidez y taninos están
equilibrados.
Vivo:
equivale a fresco, pero con nervio.
Carnoso:
sensación más táctil que indica un vino con cuerpo que permite
"mascarlo".
Graso:
excelente
cualidad que indica un buen equilibrio que lo hace untuoso y con
cuerpo.
Secante:
sensación
producida por la acción de los polifenoles muy crudos que
coagulan la mucina.
Rugoso:
cuando los
taninos resultan duros y poco pulidos.
Plano:
falto de
relieve por la poca acidez y/o escaso alcohol.
Pleno:
bien dotado
de taninos, equilibrado por la suavidad.
Pesado:
si la carga
tánica no está compensada por la suavidad.
Duro:
cuando los
taninos se acompañan con una acidez elevada.
Acuoso:
falto de extracto o alcohol, lo que produce la sensación de vino
sin peso, aguado.
|
Vocabulario básico de enología
4. Conclusión: ¡La metáfora y la percepción polisensorial!
En conclusión,
debemos reivindicar la belleza intrínseca de la metáfora, no sólo
remitida a ámbitos literarios, sino también inscrita dentro del
vocabulario científico, la publicidad y el lenguaje cotidiano. Hemos
de destacar, asimismo, que su rol va más allá del ornatus:
sirve para expresar realidades para las que el sentido recto o
literal del lenguaje resulta insuficiente. Esta pobreza léxica
denota en cierto modo la poca atención que nuestra mente presta a
una distinción detallada de los sabores y, por tanto, revela cómo
concebimos el mundo y cómo lo aprehendemos mediante el pensamiento
analógico.
Por otra parte, el
valor cognitivo de la metáfora en el vino ha quedado demostrado por
los estudios multisensoriales de Charles Spence,
director del Multisensory
research group de
la Universidad de Oxford, que
en uno de sus experimentos convocó a diversos catadores y, tras
haber introducido ligeros colorantes en los vinos, comprobó cómo
los expertos erraban en su pronóstico del sabor engañados por los
falsos colores. Este dato afianza la hipótesis de que los cinco
sentidos están interrelacionados y que, por tanto, la metáfora en
la descripción de los vinos implica la percepción polisensorial de
los sabores. Quizá los procesos de formalización metafórica en
realidad sean multisensoriales y tengan un correlato neuronal.
Bibliografía:
1.
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- Guest, S., Spence, C. (2003). What role does multisensory integration play in the visuatactile perception of texture? Oxford, International Journal of Psychophysiology, 50, pp. 63-80.
- Jakobson, R.(1958). "Lingüística y poética", dentro de Lingüística y poética. Madrid, Cátedra, 1997.
- Lakoff, G. ; Johnson, M. (1980). Metáforas de la vida cotidiana. Madrid, Cátedra, 1986.
- Marchese, A.; Forradellas, J.(1986). Diccionario de retórica, crítica y terminología literaria. Barcelona, Ariel, 1997.
- Metaphor and Thought, edición de Andrew Ortony (1979). New York, Cambridge University Press, 1998.
- Mortara, B. (1988). Manual de Retórica. Madrid, Cátedra, 1991.
- Salvador, V. (1989). "La metàfora nostra de cada dia", Poesia, ciutat oberta. Valencia, Tàndem, 2000, pp. 21-42.
- Tuson, J. (2003-2004). Teoria del llenguatge literari I (programa, bibliografía, materials), Barcelona, Departament de Lingüística de la UB.
2.
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- Jonhson, H. (1979). El vino. Barcelona, Blume.
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